Toute à ma curiosité de découvrir les raisons de l’engouement de ma fille autour de Taylor Swift, je regarde un reportage sur elle (Taylor, pas ma fille). Elle reçoit un appel de son agent qui lui annonce qu’elle n’a pas gagné un prix sur son dernier album. Ce à quoi elle répond « désolée je ferai mieux la prochaine fois ». Et là, se met en colère contre elle-même « non ! Je ne suis pas désolée ! Pourquoi toujours s’excuser ?!?”
Si même Taylor Swift réalise qu’elle ne devrait pas être désolée, devriez-vous l’être quand vous appelez quelqu’un ? Que dites-vous ? « Désolé de te déranger » ? Quand vous ne répondez pas à un message Teams dans la demi-heure, répondez-vous « excuse-moi de ne pas avoir répondu plus tôt » ?
À quoi répond ce besoin impérieux de vous excuser ? Interrogez-vous : s’agit-il inconsciemment de vous aplatir de peur que l’on ne vous écrase ?
Que se passerait-il réellement si vous ne vous excusiez pas ? Nombre d’entre vous diront « c’est un automatisme ».
Prenez conscience que cette habitude révèle votre posture. C’est OK d’être désolé seulement quand on a intentionnellement nui à quelqu’un.
Si vraiment vous ressentez le besoin de dire quelque chose, je vous invite à trouver vos propres mots. Pour ma part j’ai remplacé « Désolée de te déranger » par « As-tu 5 minutes pour moi ? » et « désolée d’être en retard » par « Merci pour votre patience ».
En faisant ça, non seulement vous ne vous placez plus en position de demandeur, mais de surcroît vous avez l’intention positive de remercier votre interlocuteur ou de lui donner l’opportunité de vous aider.
Et ça change tout. Pour vous, pour l’autre, pour l’équilibre de la relation essayez – au moins une fois – et racontez-moi !